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Jour J : Départ pour Kigali

 

 

             Le 3 Janvier dernier, un soupçon de rêve arriva sur nos boîtes mails : un message de l’ANESTAPS nous annonçant notre sélection au projet de Solidarité Internationale GAHANGA 2014.

           

            Aujourd’hui, 6 mois plus tard, après de longues semaines de montage de projet,  recherches de subventions, et organisation d’évènements de récoltes de fonds, nous y sommes ! 10 étudiants motivés, plein d’entrain  et surexcités par un départ imminent, pour 3 semaines à plus de 6000km, en terre africaine. C’est après 2 jours de retrouvailles à Paris au sein des locaux de la FAGE que nous avons peaufiné nos idées et ficelé les derniers préparatifs.

 

            Malgré la fatigue et le stress, l’ambiance est au rendez-vous au sein de l’équipe !! Une photo étant bien plus parlante que des mots, nous vous laissons découvrir la « Team Gahanga  2014 » en image…

Jour 1 : "Allez, suis nous à Gahanga"

 

 

             

      Les premières lumières de Kigali scintillent derrière les hublots de l’avion, nous y sommes ! Dans quelques minutes nous toucherons enfin le sol rwandais, et déjà beaucoup de questions existentielles émergent : « quelle température dehors ? », « Besoin d’un pull ? »

 

     C’est l’atterrissage, et finalement un climat doux pour nous accueillir. Puis, après avoir passé la douane sans difficulté, les premiers problèmes émergent : nous avons en effet la mauvaise surprise de ne pas trouver 4 de nos bagages. Suite à quelques démarches, nous retrouvons leur trace, deux à Istanbul et deux à Amsterdam, mais nous les récupérerons dès demain.

 

      À la sortie de l’aéroport, José (notre hôte), Divine Japhet (des habitants de Gahanga), et Camille (un stagiaire du SPF qui va nous accompagner tout au long du projet) nous attendent de pieds fermes, le sourire aux lèvres. Nous embarquons dans les voitures et découvrons une ville urbaine à l’allure occidentale. Le large boulevard, droit lumineux et lisse, dénote avec leur conduite aléatoire mais parfaitement maitrisée. Arrivés au restaurant pour fêter notre arrivée avec nos nouveaux amis, les premiers flashs de photo illuminent la table afin d’immortaliser ces moments. L’ambiance est festive, les discussions vont bon train, et les danses plus ou moins locales donnent à cette soirée un aperçu de la culture rwandaise. Du côté culinaire, nous dégustons la « primus » (bière locale), les brochettes de chèvre et la banane plantain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     Nous terminons cette première soirée à l’auberge, constituant nos derniers instants de confort avant la suite de l’aventure. Nous sommes tous pressés d’y être, alors vite au lit pour récupérer du voyage et rêver de la suite.

Jour 2 : Installation et découverte du village
             

           Ce matin nous quittons nos lits douillets pour rejoindre le village de Gahanga à 18 km au sud de Kigali. Pendant qu’un groupe part monter le campement, un autre va au supermarché.

 

            Le supermarché de Kigali est très contrôlé, en effet nous sommes obligés de passer trois contrôles de sécurité pour accéder à la grande surface. L’endroit est occupé majoritairement de muzungu (blanc/étranger)…

 

            Après quelques kilomètres de route bétonnée nous pénétrons sur une piste déteriorée par la saison des pluies. L’enceinte de l’école, avec ses terrains de football, volleyball et basketball, s’ouvre à nous. Nous découvrons le beau travail déjà réalisé des deux éditions 2012 et 2013 (petite pensée aux 2 équipes précédentes). Après ces mois de préparations nous constatons concrètement l’impact du projet depuis sa création.

            Nous plantons nos tentes dans le jardin de José, derrière l’école puis discutons avec lui de la suite des événements. Il nous met en garde sur la manière dont on doit organiser notre action. Son expérience nous aide à rester lucide sur les enjeux ici : le sport est important pour la cohésion de la population, mais la faim reste le problème prioritaire.

 

            Notre équipe passe une « triste » soirée après la défaite de notre équipe nationale en Coupe du Monde mais se console avec quelques brochettes de chèvres bien pimentées. La fin de soirée s’est terminée autour d’un jeu de carte, un moment convivial ponctué de nombreux fous rires. 

Jour 3 : Passons à l'action
             

            Le soleil réveille doucement la colline et ses rayons tapent à nos toiles de tentes. Nous aurions préféré les chants des oiseaux à celui de la radio de la case voisine, mais nous ne boudons pas notre plaisir de contempler dame nature et sa vallée. Chacun se répartit dans un des trois groupes attitrés à une mission : faire des provisions en allant au marché, retourner à Kigali afin de trouver une bouteille de gaz et une clé modem, enfin quelques uns restent surveiller le campement et rédiger l’article du site.

 

            A 4 kilomètres du campement, le marché, couvert, est bondé de rwandais. Pas étonnant d’être très rapidement l’attraction du moment. Nous découvrons, encerclés d’une escorte de petits curieux, l’organisation ordonnée des différents étalages. Les fruits d’un coté, les légumes de l’autre, et séparés par les couturières et vêtements de toutes sortes, nous recherchons quelles spécialités nous pourrions nous procurer ici. Nous nous contenterons de quelques « cabadge » et « maracuja», car en tant que muzungus, les prix sont revus à la hausse, et les négociations difficiles.

 

            Cet après-midi nous rassemblons les enfants et sortons quelques ballons. L’équipe profite de ce temps pour faire un inventaire de qu’il reste des années passées, ce qu’il faut rénover ou améliorer. Mais l’instant constitue surtout le vrai premier contact avec la population grâce au sport. Basket et danse pour les plus jeunes, football pour les adolescents. Nous terminons cette journée ravis du moment partagé et confiants pour la suite. Nous avons une fois de plus la preuve que le sport dépasse largement les frontières et rassemble malgré les différences culturelles.

Jour 4 : Un dimanche pas comme les autres
                

        Le jour se lève sur le campement et nous profitons ensemble d’un petit déjeuner copieux composé de pain et de bananes, tout en nous concertant sur les activités que nous allons organiser. Notre conciliabule se vit alors surpris par la visite de José ainsi que trois habitants du village de Gahanga. Nous avons pu du mieux que nous le pouvions échanger quelques mots, à commencer par de brèves présentations et puis quelques récits de vie retranscrits par José.

 

            La matinée à peine terminée, la soif commune nous poussa à trouver une solution rapidement au manque d’eau. Après avoir touché à deux-trois tuyaux avec les seuls outils que Japhet avait sous la main, il vint nous annoncer la bonne nouvelle. Nous allions enfin pouvoir accéder à la cuve utilisée pour l’ancien élevage de lapins.
 

            L’après midi, nous avons partager, de nouveau, d’agréables moments avec les enfants sur les terrains de basket et de volley ; laissant place à  l’équipe de foot pour leur entrainement hebdomadaire. Les mini-jeux, les chants et les rondes s’enchâinèrent pendant que J-E, Julien et Melvin essayaient de garder le rythme effréné des footballeurs locaux tant bien que mal.

 

            La nuit, à son habitude, montra le bout de son nez aux alentours de 18h. Nous décidons alors de nous réunir pour nous raconter les instants de la journée qui nous ont le plus marqués. La visite d’un crapaud vint clore notre soirée. Nous n’avons pas osé lui offrir un baiser de peur de tromper Morphée que nous nous sommes empressés de rejoindre. 

Jour 5 : Premiers instants avec les maternelles
                

               En ce lundi matin nous décidons de nous diviser en trois groupes :

 

  • L’un allant à l’aéroport rechercher les quatre dernières valises qui s’étaient perdues en chemin. Nous voilà alors avec une tente en plus, un campement agrandit et donc un confort supplémentaire qui est toujours bon à prendre.

 

  • Le second groupe s’occupe de la première intervention lors de la récréation des enfants de l’école maternelle, leur proposant des jeux variés (épervier, renard passé, jeu de passe), avec une participation réjouissante de l’intégralité des enfants qui se trouvent être 36 en tout.

 

  • Le troisième groupe, lui, se met en route vers le marché pour rencontrer les artisans locaux afin d’obtenir quelques devis pour la construction du terrain de jeux pour enfants (béton, balançoires) et pour le terrain de foot (chaux, filets de but). Ce fût aussi l'occasion pour eux de faire de belles rencontres dont le pasteur Mathias, directeur d'une école voisine. Cet homme, francophone (ce qui est rare dans la région) les a reçus dans son bureau afin de les conseiller sur notre projet.

 

            L’après midi venue, une partie de l’équipe s’occupe de la seconde récréation faisant participer les 19 enfants présents (rivière aux crocodiles, jeu des flags, 1,2,3 soleil).

 

            Une fois le soleil couché, un petit débrief de la journée s’organise autour d’un repas convivial, agrémenté d’histoires de vie des uns et des autres, permettant à l’équipe de se connaître un peu plus.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
J-6 : Je ratisse, tu ratisses, il ratisse …

 

            Après un réveil de bonne humeur et toujours plus motivés à chaque jour passé, nous nous dispersons sur nos tâches respectives.

           

            Virginie, Guillaume, Céline, J-E et Manue s’attèlent aux premières interventions sur le terrain de foot. Une pelle, quatre bèches et une brouette et nous voilà en train de reboucher les trous de mulots et d’aplanir doucement le terrain.

 

            Antoine, Julien, Célia et Hélène s’occupent de la récréation, pratiquant à peu de choses près les mêmes activités que la veille sur les conseils de Boniface, le professeur de l’école, mais avec un public plus nombreux comptant 44 enfants en tout. La douce humeur des enfants ne manque pas pour autant au rendez vous.

 

            Après un repas et un petit temps de repos pour tous, les travaux reprennent de plus belle. Nous nous pressons de finir de reboucher grossièrement les derniers trous pour pouvoir laisser place à l’entrainement de foot qui commence à 16h30.

            Aux alentours de 15h, durant la récréation de l’après midi, une initiation à la danse et à l’éveil corporel emplie le préau de musique. Les 15 enfants présents participent avec joie à l’activité et nous offrent sans exception un sourire étiré jusqu’aux oreilles.

 

            Lorsque l’entrainement de foot de l’équipe local débute, une bonne partie de la Team Gahanga 2014 se risque à suivre l’échauffement. C’est avec plein d’entrain que nous débutons l’exercice et bien essoufflés que nous le finissons. L’équipe très accueillante nous adresse quelques félicitations et commence le match entre eux. Dimanche prochain, nous sommes conviés à venir les encourager pour leur match contre une équipe du nord de la ville.

 

            Pendant ce temps, Virginie et Manue installent la slackline entre deux arbres. Une quinzaine d’enfants se précipitent alors pour être les premiers à tester leur équilibre. Deux femmes du village aussi se prennent au jeu et tentent une traversée, malgré leur timidité.

 

            En cette fin de journée nous décidons d’aller nous rafraichir un peu plus haut dans le village pour pouvoir assister au match de la demi-finale de la coupe du monde. Ce fut un moment source d’échange avec la population, et permettant un rapprochement supplémentaire autour de cette défaite poignante du Brésil.

J-8 : Contrat signé !!
 

          Ce matin, levés aux aurores, J-E, Julien, Celia et Camille partent pour une randonnée. Ils prennent la direction de la rivière pour explorer les alentours, Crocodile Dundee dans la peau, ils marchent avec l’envie de croiser ce fameux animal ; Le suspens est à son comble, mais ils rentreront bredouilles ! À leur retour tout est calme, on entend les premiers zips des tentes et petit à petit la table du déjeuner se remplit.

 

          Une première équipe composée d’Antoine, JE, Manue et Virginie s’affaire chez les plus petits. L’initiation rugby est lancée, la passation des consignes auprès des 45 rugbymans en herbe s’avère compliquée, le ballon qui est la grande attraction les dispersent. Après quelques pleures, la séance se termine par du jeu libre, par ci par là les élèves s’entassent au dessus de la balle. De l’autre coté du stade, Helene et Julien, toujours les pioches à la main se pressent de faire une beauté au terrain.

 

        La fin de matinée se termine par un entretien entre Guillaume, Cellia, José et l'artisan chef-soudeur afin de régler les derniers détails pour la construction de la plaine de jeux pour enfants. La signature de ce contrat faite, les chantiers devraient donc débuter dans les tout prochains jours.

 

         L’après midi, un peu de temps libre avant l’initiation basketball dispensée par Celine et Hélène. Les enfants ont pu découvrir les plaisirs de ce jeu, malgré un soleil de plomb !! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J-9 : "Chaux devant"
 

         Oyé oyé…. le cri des enfants et le chant des oiseaux nous réveille une nouvelle foie. Nous nous retrouvons autour du petit déjeuner afin de planifier la journée et organiser les équipes du jour. L'une d'elle part en ville faire des courses pour le camp, une autre s’empresse d’aller au marché pour trouver des fruits aux meilleurs prix puis une dernière s’occupe de la récréation des enfants.

 

      Une fois les tâches matinales effectuées, les travaux de réhabilitation du terrain de football reprennent de nouveau. Les enfants étant déjà en week end , nous avons pu nous concentrer pleinement sur les dernieres tâches à accomplir. Une après-midi passée à tracer les nouvelles lignes du terrains, à la chaux et avec les moyens du bord : une réussite (malgré un départ désastreux) !!

 

           A la fin de la journée, deux valeureux guerriers s’essayent de nouveaux à l’entrainement de football (dernier entrainement avant le match de dimanche), tandis que 6 marathoniens s’en vont defier les collines voisines pour un footing dantesque. Pendant ce temps, le devis pour les tribunes est entrain d’être étudié avec l’architecte Protogène alias « Numérobis ». La discussion porte ses fruits puisqu’un plan de tribune est adopté et verra le jour très prochainement.

 

            Pour finir cette journée déjà bien chargée, nous nous sommes tous réunis avec l'équipe de football après leur entrainement afin de leur souhaiter bonne chance pour le match de dimanche et en leur offrant un jeu de maillots, (shorts et chaussettes assortis) que l'un de nos partenaires français nous avait fait don avant notre départ.

 

 

J-10 : Du sport à Gahanga, Alléluia !
 

Dimanche, jour du seigneur pour de nombreux rwandais, nous décidons donc d’assister à une messe anglicane de 9h à 12h. L’équipe est la bienvenue  dans cette grande salle faisant office d’église. Nous sommes installés dans les premiers rangs et déjà les chants entonnés dénotent avec le calme olympien de nos messes catholiques françaises. La culture dansante s’affirme une fois de plus en démontrant son pouvoir rassembleur. Quelques fidèles nous assurent une traduction des textes du jour afin d’éviter l’endormissement général de nos troupes. Après ses trois heures de messe, nous repartons satisfaits de cette approche culturelle. Quelques images resteront en mémoire : des hommes en transe ou encore les fidèles dansant et chantant à l’unisson.

 

Cet après-midi, le match de football rassemble 200 personnes environ. Nous en profitons pour encourager les femmes à pratiquer le volleyball et la danse. Malgré quelques réticences au départ elles remplissent vite le terrain proposant un jeu des plus intéressants. Mais la pression des hommes est grande et met en péril l’activité des nouvelles sportives.

 

Malgré le match de football platonique (0-0), nous avons pu promouvoir le sport à travers sa diversité : basketball, volleyball et danse. Nous espérons voir d’avantage de pratiquants chaque soir de la semaine.

Le soir, nous regardons l’inévitable finale de la Coupe du Monde avec l’équipe de football. La bonne humeur est au rendez-vous et nous rapproche un peu plus des joueurs. La victoire de l’Allemagne, décevant les nombreux supporters argentins ici, n’entachera en rien nos nouvelles amitiés.

 

Le dimanche est définitivement le jour du sport en plus d’être celui du seigneur. Nous en prenons bonne note avec quelques idées derrière la tête…

J-11 : Un 14 Juillet sans repos
 

            Une nouvelle semaine s’introduit, l’heure est venue de faire un point sur les premières réalisations et de mettre à jour les objectifs du projet. Alors que notre réunion bat son plein nous apercevons les buts de football s’abattre sous les coups de pioches du soudeur. Dans les prochains jours, le terrain sera habillé de ses nouveaux buts, de quoi remettre un coup de jeune et de rigueur à l’activité football.

L’après-midi le carré de terrain qui accueillera la balançoire est bêché par nos soins. Cette dernière sera montée à côté du terrain de volleyball et permettra d’attirer les plus jeunes villageois sur l’aire de jeux sportive.

 

          La nuit tombe, notre jardin se prépare à accueillir une cinquantaine de personnes afin de prendre contact avec la population proche.

J-7 : ♬♪ Piocher tic tac, tic tac, tic tac, notre jeu préféré ♪♬
 

              Radio Gahanga bonjour ! En ce réveil matinal, le temps s’annonce ensoleillé et très chaud tout au long de la journée. L’équipe Gahanga 2014 s’active dés les premiers instants suivant leur petit déjeuner. Comme nous l’avons fait la veille, nous nous divisons en deux. Équipe 1 : J.E, Cellia, Antoine, Virginie, Julien, les râteaux à la main, se démènent à refaire une beauté au terrain de football. Équipe 2 : Guillaume, Manue, Melvin et Céline accompagnés d’un brin d’excitation s’en vont divertir les enfants (relais et épervier).

 

            Après concertation avec l’équipe, et les difficultés rencontrées pour l’aplanissement du terrain de football, nous décidons d’ajouter à notre budget des nouveaux buts. A l’heure du déjeuner, Cellia et Guillaume accompagnés par Boniface se rendent donc à l’autre bout du « village » pour faire les devis de la plaine de jeux et des buts. Après trois bonnes heures de marche sous un soleil de plomb, et de négociations, les voilà revenus avec de bonnes nouvelles pour la mise en œuvre de ces constructions.

 

            Dans le but de finaliser l’aplanissement du terrain, une équipe mixte de 8 bras musclés, armés de 2 râteaux vont affronter les dernières termitières et hautes herbes qui résistent encore. Pendant que ces derniers transpirent, Antoine, Julien et Virginie testent l’équilibre des acrobates de l’école en installant les slacklines dans la cour, et terminent par une petite démonstration de jonglages sous les regards amusés des enfants.

 

            Avant la tombée de la nuit, un « lâcher de ballon » illumine la plaine de Gahanga. Au programme : rugby, basket, football et rigolade assurée. Enfin, après cette rude journée, nous dégustons quelques brochettes de chèvre agrémentées de savoureuses Primus, le tout devant la seconde demi-finale de la coupe du monde.

J-13 : "Il y a le ciel, le soleil et…" la terre !

 

          La langue encore éprise du café du matin, nous nous hâtons de ratisser le terrain où le gradin sera construit. C'est avec une équipe au top de sa forme que nous finissons le travail en fin de matinée, puis jusqu'à 17h.

 

         C'est à cette même heure que nous voyons débarquer une petite troupe de 8 filles déterminées à s'entrainer au football. L'entrainement est intéressant mais sans entraineur, elles ne pratiquent que quelques exercices de démarquage, de passes et de jongles. C'est à la fin de leur entrainement que quelques unes d'entre elles, se remémorant les enchainements de zumba du dimanche précédent, demandent à s'exercer au fitness en musique. Agréablement surpris, nous nous empressons d'installer ordinateur et enceintes pour débuter une courte séance qui se terminera à cause d'une trop faible lumière du jour.

 

          La nuit venue, nous profitons du repas que Camille et Anthony (un élu du SPF venu étudier la situation actuelle du village) nous ont cuisiné. Et c'est le ventre bien plein que nous laissons une place d'honneur à la fatigue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J-14 : "C'est un roc ! C'est un pic ! C'est un cap ! Que dis-je c'est un cap ? C'est une tribune !!
 

          Les journées se suivent sans se ressembler, et nous nous surprenons à décompter les jours restants devant nous à profiter de cette expérience. A J-10, il ne restera dès demain que des chiffres au compteur. C'est avec un nouvel élan de motivation qu'une première moitié d'équipe se lève dès l'aube, pioches et truelles en mains, en direction du terrain de foot pour la construction des tribunes. Transport de l'eau, des briques de terre cuite, ragréage, cimentage… La tâche est rude, et la danse, sous les yeux de "Numérobis", est remarquablement menée par Jean de Dieu, apprenti maçon au rythme effréné.

 

          Pendant ce temps, une partie du reste de l'équipe, qui aura profité quelques temps de plus de leur duvet –et des cris stridents des enfants de bon matin- débute une réunion dès 10h avec les instituteurs de l'école. Les grandes lignes, dégagées lors du précédent entretien (Mardi), permettent une heure d'échange très productive. Une dizaine de fiches pédagogiques sont désormais accessibles à Christine et Boniface, afin de proposer des Activités Physiques et Sportives ludiques aux petits écoliers commandos qui, le temps de la réunion, réalisent un parcours moteur d'élite sous les yeux aguerris du reste du groupe.

 

          11h. A l'autre bout du terrain, l'apparition d'épaisses barres de fer mouvantes  se détachant largement de la haie de plus de deux mètres, attire notre regard. 45 minutes : temps de marche nous séparant de l'atelier de soudure…C'est sous nos applaudissements que nous regardons passer devant nous le cortège qui se réparti, par groupe de 6, le poids des structures métalliques sur la tête. Balançoires et  buts de foot livrés !

 

          A 16h, c'est au tour des footeux du village d'entretenir, dans la bonne humeur, une heure d'échange cette fois-ci prise en charge par notre chef de projet. La situation sportive actuelle est abordée, les objectifs de notre séjour explicités, et c'est avec entrain que les 16 sportifs présents accueillent le projet de création d'une association multisports : nouveau chantier en construction, qui rendra possible aux Hommes, Femmes et enfants du village, l'accès aux différentes pratiques proposées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
J-15 : Dernière ligne droite !!

 

           En ce vendredi matin, trois d'entre nous s'en vont faire un petit tour au marché pour réapprovisionner le "frigo" du campement, pendant que la construction des gradins se continue pour d'autres.

 

          Ce vendredi est le dernier jour d'école pour les enfants qui passent leurs examens, dont le plus intéressant pour nous: celui de la pratique sportive. C'est donc avec curiosité que nous assistons à cet enchainement de mini courses.

L'après-midi, les maçons et une partie de l'équipe s'activent autour du grand chantier, laissant un brin de rêve et d'espoir dans le cœur de tous les petits et les grands, résidants de Gahanga.

 

            Le soir venu, nous invitons Alexis, le chef-soudeur, ainsi que ses deux ouvriers, à venir déguster quelques brochettes et pommes de terres grillées au cabaret du village.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J-16 : Pas d'hippo ?! Pas d'hippo !!

 

          A peine sorti du lit, une équipe se trouve déjà sur le chantier à empiler les briques du gradin. L'allure soutenue de l'avancée des travaux met du baume au cœur à tous les habitants qui s'imaginent déjà assis, les bras levés à acclamer leur équipe préférée.

A la moitié de la matinée, l'autre partie de l'équipe prend le relais. Les premiers courageux prennent alors un peu de temps pour ranger le camp, faire quelques lessives et préparer le repas du midi.

 

        Le midi, nous accueillons Protogène, Jean-De-Dieu et Damacène, les trois maçons dirigeant les travaux du gradin. Un moment d'échange autour d'un repas convivial, malgré une légère timidité de leur part, due aussi à la barrière de la langue.

L'après midi, les plus déterminés se remettent au travail, tandis que quelques uns s'occupent de l'animation des terrains de basket et volley: un groupe de 5 jeunes filles s'entraine au volleyball, un autre groupe de 4 hommes au basketball, et de nombreux enfants s'organisent un tournoi de tennis improvisé.

 

          En fin de journée, Virginie, Cellia, Guillaume et Melvin s'empressent d'amener des derniers sots de ciments aux maçons avec l'espoir que le chantier se termine avant le couché du soleil, en vain. Le chantier reprendra donc lundi matin pour les finitions. Pendant se temps Hélène s'en va faire le tour des boui-bouis pour acheter le repas du soir et le petit déjeuner du lendemain. Olivier l'un des joueurs de l'équipe de football, vient nous rejoindre prévoyant une ballade sur la route des hippopotames. Le reste de l'équipe (la plus curieuse partie) s'en va donc profiter de cette opportunité pour finalement revenir qu'avec certaines traces de pas prouvant bien le passage de ces animaux locaux.

         

          Après une journée, de nouveau bien rempli, nous allons rejoindre nos duvets pensant à la journée du lendemain qui s'annonce être joyeusement sportive.

J-17 : Un Dimanche Multisport
 

         Après une semaine chargée nous nous accordons une grasse matinée bien méritée, pour une fois nous ne sommes pas réveillés par le bruit des enfants qui peuvent désormais se dépenseer sur leur nouvelle plaine de jeux, dont les balançoires ne cessent de fouetter l'air chaud de Gahanga.

Seuls Julien, Antoine et Cellia ont fait l'effort de se lever aux aurores afin d'assiter à un entrainement de judo, qui s'est revélé être finalement un sport ressemblant davantage à du kung-fu !!

 

         Dimanche étant le jour du sport, nous décidons d'organiser un tournoi de sports collectifs. Le chaleur et l'arrivée tardive des joueurs nous poussent à trnasformer ce challenge en après-midi multisport. Les particpants peuvent alors exercer différentes activités : football, volleyball, basketball, rugby, slackline, mini-tennis et danse au rythme des musiques du pays.

 

        Une fois le matériel rangé, l'orage et la pluie viennent sans gène clapoter sur les toiles de nos tentes. Nous grignotons donc les quelques vives que J-E à apporter clandestinement (paté de campagne et saucisson sec), et nous ne tardons pas à rejoindre nos duvets...

 
 
J-18 : Un devoir de mémoire.

 

            Lundi matin. Nous débutons la dernière semaine sur place, et déjà certains appréhendent le jour du départ. Cette quinzaine de jours passée au village de Gahanga a permis au groupe de créer des liens avec les enfants de l'école, les jeunes sportifs du village ou encore avec les réfugiés tanzaniens logés à quelques pas de notre campement. C'est donc avec une envie débordante que nous entamons  cette journée afin de profiter au maximum de cette population si attachante. Au programme de cette matinnée, réveil à 7h pour les finitions de la tribune de 60 places entamée 4 jours plus tôt. Un travail minutieux confié à 5 d'entre nous, avec pour simple mais difficile mission : rester immobile à tenir les niveaux. La relêve s'effectue aux alentours de 9h avec toujours autant d'entrain, alors que les beignets bien gras achetés par la seconde équipe fondent sous la langue de la première. En fin de matinée : MISSION ACCOMPLIE, les gradins sont (enfin) terminés et prêts à accueillir le cop du village.

 

        

          S'en suit une courte pause du midi puisque dès 14h, le klaxonne d'un taxi-minibus résonne au bout de la cour de l'école maternelle. Nous découvrons un véhicule customisé de part en part avec une musique assourdissante relayé par des enceintes fixées aux quatres coins. Ce n'est qu'une fois tous installés à l'intérieur que LE gadget du taxi apparaît... un petit écran accroché au plafond nous fait profiter des clips rwandais auw étranges allures de nos clip des années 90 ! Une ambiance festive qui s'oppose totalement à notre destination de l'après-midi puisque c'est au mémorial du génocide rwandais que nous prenons la direction. Une visite de deux heures retraçant l'histoire dramatique du pays, ainsi que celle des autres populations du XXème siècle touchée par des génocides. Chacun notre tour, nous resoortons plus ou moins marqué par les images, les decriptions qet les témoignages que nous avons pu découvrir. Ce n'est qu'apèrs s'être regroupé une dizaine de minutes afin de discuter et échanger, que nous prennons la route d'un magasin de sport de la capitale afin d'y acheter des filets pour parfaire les nouveaux buts de football fraichement installés. Des négociations de prix difficiles nous impatientent mais nous ressortons satisfaits de notre affaire avec en bonus un nouveau panier de basket.

 

            Pour finir cette journée, où pour la seconde fois seulement depuis notre arrivée nous sommes tous réunis à Kigali, nous décidons de nous laisser tenter par un restaurant tout illimité pour 2€ afin de satisfaire nos estomacs raisonnants. Certains, trop gourmands regretterons même de s'être resservi trois fois...

J-19 : Bienvenue chez nous

 

          Une matinée bien chargée débute, au programme l'installation du local sportif, ainsi que le nettoyage du préau et des terrains construits les années précédentes (basket et volley). Ce n'est qu'après avoir frotté pendant 2h durant, que nous pouvons commençer la peinture au sol du préau (twistter et marelle) et des lignes de terrains.

L'après-midi, Virginie et Cellia, les étudiantes en Licence APAS (Activités Physiques Adaptées et Santé), accompagnées d'Antoine, se rendent au centre pour enfants handicapés moteurs et mentaux du village. Accueillis par des sœurs, ils découvrent un foyer de vie très bien entretenu. Après quelques échanges, mélangeant le kinyarwanda, le français et l'anglais, ils reviennent au camp avec les coordonnées de la directrice et un bon sentiment pour les éditions à venir. Pendant ce même-temps, le reste de l'équipe ressort comme à son habitude les ballons afin de combler les jeunes sportifs du village

 

          Le soir venu Anthony et Camille nous réquisitionnent pour préparer le repas du soir. En effet, aujourd'hui nous avons pour mission de cuisiner pour les 50 tanzaniens qui vivent à coté de chez nous, le deal étant que le lendemain, nous soyons leurs invités !! Après plus de 3h d'activité cuisine sur le camp, épluchage, découpage, cuisson, nous pouvons échanger en plus d'une ratatouille de merveilleux moments de rire et de danse avec petits et grands.

 

 

 

J-20 : Un diner "presque" parfait

 

          Encore un jour se lève sur la planète Rwanda... Et cette fois-ci ce n'est que sur les doigts d'une seule main que nous pouvons compter les jours qu'il nous restent au pays des milles colines. Alors que le jour du départ commence à peser dans les esprits, nous lançons les ateliers peinture, pour des finitions tout en couleurs : tandis qu’une équipe entame le traçage des lignes du terrain de volley, un autre groupe d’artistes se collent à la création d’un Twister et à la remise à neuf de la marelle, sous le préau de l’école. Le nettoyage du terrain et du préau précédant ces travaux, la matinée n’est pas de trop et la pause déjeuner est –pour ne pas changer- appréciée.

 

La mise en place d’entrainements dans les différents sports proposés, (football, rugby, volley, basket), nous semble un excellent prétexte pour profiter de la compagnie des enfants, une nouvelle après-midi de plus. L’attachement et la bonne humeur sont palpables, et c’est sourire aux lèvres et exténués que nous nous retrouvons tous ensemble autour d’une table, à la nuit tombée. Comme prévu, c’est à notre tour de se faire gâter par un copieux repas local. Heureuses de faire découvrir aux Muzungu incultes que nous sommes leur cuisine rwandaise, c’est au milieu des rires et chants des enfants que nous sont servis par les femmes du village manioc, haricots, bananes plantains, crème de noisettes et patates douces. Nous savourons tous sans exception notre menu jusqu’à la dernière fourchette, avant de nous mêler à une danse générale sous le rythme de percussionnistes talentueux : quelques bidons vides, deux morceaux de bois et des chanteuses, il n’en faudra pas plus pour danser dans un rythme endiablé près de deux heures durant. Top soirée à l’unanimité, nous retrouvons nos duvets tout sourire aux lèvre, la tête dans les nuages, eux même très lointains dans un ciel étoilé à souhait.

 

 

 

 

 

J-21 : Et... ACTION !!

 

          Jeudi matin, la soirée prolongée de la veille avec nos voisins tanzaniens, nous permet quelques minutes de sommeil supplémentaire grâce au silence qui règne sur le camp et sur l'école. Les premiers visages enfantins n'apparaissent qu'à 9h00 accompagnés de leurs parents, puisque c'est le jour de la remise des examens. Nous avons donc le droit à un défilé des plus beaux pagnes des mamas africaines, ainsi que des sourires des élèves ayant reçu leurs examens. S'en suit une dernière réunion avec les deux instituteurs, lors de laquelle Hélène et Virginie présentent de nouvelles activités de coordinations. Pendant ce temps, les autres s'occupent de peaufiner les lignes des différents terrains et jeux sous le préau tout en essayant d'éviter les quelques joueurs impatients.

 

          Quelques instants avant le repas méridien, nous profitons des derniers moments avec Anthony (dont l'avion décolle à 17h) pour faire un premier bilan de fin de projet. C'est l'occasion de revenir sur les différents points positifs et négatifs, et sur l'avenir du projet. A 14h, nous profitons du calme plat sur les terrains pour se lancer dans les dernières prises vidéo destinées à notre montage final. 15h, reprise des activités sur tout les terrains pour permettre à tout les jeunes du village de pouvoir s'éxercrer dans leur sport de prédilection, jusqu'à l'entrainement de football qui laissera place aux adultes.

 

          Les esprits et les corps fatigués par une semaine éprouvante, nous nous appretons à passer une soirée tranquille, à profiter du ciel découvert et étoilé qui nous est proposé.

 

 

 

Retour en France...

 

 

         Dimanche. Nous profitons de nos derniers jours au village pour emmagaziner un maximum de sourires et de rires enfantins. C'est également l'occasion pour nous d'échanger à différentes reprises avec Boniface afin de préparer l'avenir du projet sur place en notre absence. 

 

          Lundi. Après 3 décollages, 4 aéroports (Kigali, Entebe, Amsterdam, Paris) et 15h de vol, nous arrivons sur notre terre maternelle avec des souvenirs inoubliables pleins la tête... Nous 

 

          Mardi. Ce soir, c'est avec un brin de nostalgie que l'aventure à 10 se termine, mais la mission continue. Nous rentrons chacun dans les 4 coins de la France avec comme devoirs de vacances la rédaction du bilan et de la restitution ! Nous vous donnons rendez-vous dans nos différentes villes dès la rentrée pour pouvoir partager  nos témoignage autour de photos et de spécialités locales.

 

          Merci à tous nos lecteurs pour votre suivi et vos encouragements sui nous ont été à tous d'un grand soutien.

 

 

Solidairement,

 

L'équipe Gahanga 2014

 

 

 

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